L’impact sur les camelots de leur participation au journal L’Itinéraire : changer la donne

À une époque où le gouvernement fédéral privilégie l’approche Logement d’abord dans l’intervention en itinérance, il faut s’interroger sur l’apport d’autres types d’intervention, qui peuvent aussi répondre aux besoins de cette population de manière variée. Parmi ces pratiques, le fait de travailler dans la production et la vente d’un journal de rue occupe une place centrale, mais l’impact sur les personnes de ce type de pratique à Montréal (et même ailleurs) est peu documenté. Sur l’invitation de l’équipe de L’Itinéraire, nous avons réalisé un projet de recherche à l’automne 2013. La question suivante était le point de départ : Quel est l’impact sur les personnes du fait de travailler à la production et la vente du journal L’Itinéraire ?

En tout, 77 personnes ont rempli le questionnaire à l’automne 2013,  celles-ci constituant plus que les trois quarts des camelots qui fréquentent régulièrement l’organisme (1). Ces personnes sont responsables de la vente du journal, chacune ayant un emplacement qui lui est réservé et souvent une clientèle régulière d’acheteurs. Elles peuvent aussi fréquenter le café situé dans les locaux du journal et ainsi bénéficier d’un accompagnement de la part de l’équipe des intervenants. Plusieurs contribuent plus directement à la production du journal et à la rédaction d’articles. En parallèle à l’enquête par questionnaire, des entrevues semi-dirigées ont été effectuées avec quatre employés de L’Itinéraire impliqués dans le suivi et l’accompagnement des personnes. L’analyse s’est inspirée d’un rapport de recherche sur le soutien à domicile réalisé par le CREMIS et mis en ligne en 2014.(2) Dans ce dernier rapport, nous avons identifié – à partir des témoignages des aînés rencontrés – différentes dimensions du «bien-être». Dans le présent texte, en nous interrogeant sur l’impact perçu de la participation à L’Itinéraire sur le bien-être des camelots, nous en retiendrons trois de ces dimensions pour l’analyse : les dimensions «matérielle» (revenus, conditions de vie, logement), « corporelle» (santé physique et mentale)  et «relationnelle» (rapports avec la famille, amis, intervenants et autres).

Comment les répondants évaluent-ils l’impact de leur participation comme camelot à l’Itinéraire?(3) La population à l’étude, dont plus des trois quarts sont des hommes (78%), ont aussi des profils variés en ce qui a trait à la période de temps passé à l’Itinéraire, le niveau d’études, l’état de santé physique et mentale, l’âge et le statut à l’aide sociale, entre autres choses. L’évaluation globale est fort positive. En tout, 93% des répondants constatent des changements positifs dans leur vie depuis le début de leur participation au journal, selon la compilation des résultats sur l’ensemble des variables retenues. Vu sous l’angle des trois dimensions du bien-être retenues ici, la plus forte proportion de changements jugés «très positifs» portent sur la dimension matérielle. Presque un répondant sur deux (46%) souligne des changements très positifs en regard de leurs conditions matérielles depuis leur collaboration à L’Itinéraire et 18% une absence de changements ou des changements négatifs. À l’autre extrême, la dimension où le plus grand nombre de répondants considèrent qu’il n’y a pas eu de changements ou des changements négatifs, est la dimension «corporelle» (santé physique et psychologique, niveau de stress), avec 41% des répondants étant de cet avis (contre 22% qui voient des changements très positifs).

Impacts matériels, corporels, relationnels

Au moment d’arriver à l’Itinéraire, la grande majorité des répondants (94%) reçoit des prestations d’aide sociale, que ce soit le barème le plus bas dit « sans contrainte à l’emploi » (47%), le barème intermédiaire pour «contraintes temporaires à l’emploi» (10%) ou le barème le plus élevé pour «contraintes sévères à l’emploi» (36%). Pour la plupart (83%), la vente du journal n’a pas eu d’incidence sur leur statut à l’aide sociale. Cela dit, ceux qui reçoivent le barème le plus bas soulignent l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie, – plus que les trois quarts d’entre eux (76%) considérant qu’il y a eu des changements positifs ou très positifs à cet égard, comparativement à la moitié (50%) des personnes recevant le barème le plus élevé pour « contraintes sévères à l’emploi ». Il va de soi qu’il y a plus de marge pour l’amélioration sur ce plan quand on reçoit le barème le plus bas à l’aide sociale, soit 604$ par mois.

Même si 85% des répondants disent avoir eu une expérience d’itinérance dans leur vie, ce n’est qu’une minorité des répondants qui vivaient à la rue ou dans les refuges au début de leur participation à L’Itinéraire (17%).(4) La majorité (deux sur trois, ou 63%) vit en logement privé (5) et 7% occupent un logement subventionné. Au moment de l’entrevue, la proportion de personnes locataires sur le marché privé est demeurée inchangée (63%),(6) mais la participation au journal semble avoir un impact sur les autres situations résidentielles : la proportion de personnes vivant dans la rue ou dans les refuges a diminué de moitié (7) et la proportion vivant en logement subventionné a plus que triplé – une personne sur quatre (25%) bénéficiant dorénavant d’un logement subventionné. (8)

Si l’évaluation la plus positive concerne le revenu et les conditions de logement, c’est l’impact de la dimension «corporelle» qui est évalué le plus négativement. Cette dimension est composée de trois aspects : santé psychologique ou mentale, santé physique et stress. Une personne sur trois considère que sa santé physique s’est améliorée (33%) et un peu plus qu’une personne sur trois voit une amélioration de sa santé mentale (37%). Pour chacune de ces deux dimensions, plus de la moitié ne voient pas d’amélioration et certains constatent une dégradation (9). Enfin, pour ce qui est du stress, 58% des répondants perçoivent des changements positifs.

Les femmes (22% des répondants) sont surreprésentées parmi les personnes ayant un problème de santé. Les trois-quarts d’entre elles (73%) disent avoir un problème de santé physique nécessitant un suivi par un médecin, contrairement à la moitié (50%) des hommes et elles sont plus susceptibles que les hommes de dire qu’elles sont sous médication pour un problème de santé physique (71% contre 48%). Les femmes sont également plus susceptibles que les hommes d’avoir un problème de santé psychologique ou mentale diagnostiqué par un médecin (50% des femmes contre 29% des hommes) et d’être sous médication pour ce type de problème (57% des femmes contre 37% des hommes).

Il y a une corrélation entre le niveau d’éducation et l’état de santé. Sur le plan du niveau d’études, les répondants se divisent en trois groupes : ceux qui n’ont pas complété le secondaire (42%), ceux qui ont complété un diplôme d’études secondaires, mais qui n’ont pas fait d’études par la suite (24%) et ceux qui ont fait des études postsecondaires (36%). (10)  Les répondants qui ont fait des études postsecondaires sont plus susceptibles de dire qu’ils ont un problème de santé psychologique diagnostiqué par un médecin (62%) que ceux n’ayant pas complété leurs études secondaires (24%) ou avec les études secondaires complétées, mais sans études postsecondaires (14%). Les personnes les plus scolarisées sont aussi plus susceptibles de dire qu’elles sont sous médication pour ce type de problème, comparé aux autres groupes (71% contre 25% et 15% respectivement).  Les plus scolarisés font état de moins de changements positifs sur le plan de la santé pendant leur participation à L’Itinéraire, se distinguant nettement sur ce plan des autres groupes.

La moitié des répondants (48%) déclarent avoir eu un problème de consommation d’alcool ou de drogues avant d’arriver à L’Itinéraire et plus de la moitié de ce groupe (presque une personne sur trois de l’ensemble des répondants) considère que leurs problèmes de consommation ont diminué depuis qu’ils vendent le journal, alors que pour 7% de tous les répondants, ces problèmes ont empiré.

La grande majorité (87%) des participants font part de changements positifs sur le plan relationnel. Parmi les impacts le plus notables sur ce plan est le fait que 84% des camelots affirment avoir fait de nouvelles amitiés ou de nouvelles connaissances depuis le début de leur participation à L’Itinéraire, alors que 68% se disent moins isolés et 65% qu’ils participent davantage à des activités sociales. Cependant, seulement un camelot sur cinq (19%) déclare que les contacts avec la famille se sont améliorés, avec 70% ne reportant pas de changements à cet égard et 10% exprimant l’avis que leurs contacts familiaux ont empiré.

Explications

Dans leurs réponses aux questions ouvertes, les répondants soulignent différents aspects de leur participation à L’Itinéraire pour expliquer l’impact globalement positif de celle-ci. Par exemple, la vie serait devenue «plus valorisante et plus productive» et la «gêne de se retrouver à la rue» aurait été remplacé par une meilleure «estime de soi» découlant du sentiment «d’être utile».

Ceux qui ont répondu à la question ouverte à propos de l’amélioration de leur santé physique, mentionnent divers facteurs : le fait de pouvoir manger davantage et mieux ressort en premier lieu, suivi par l’exercice associé à la marche, au vélo et à une vie plus «active». D’autres attribuent leur meilleure santé physique au fait de «se sentir utile», d’avoir un motif pour sortir de la maison, de «se lever le matin en pensant qu’on a de quoi faire». Le contact avec le public ressort également ainsi que le sentiment d’accomplissement associé à la vente du journal : « parce que j’aime beaucoup m’accomplir dans la vente du journal et j’aime beaucoup le contact avec le public ». On mentionne également l’arrêt de la consommation, des habitudes de vie plus saines, l’accès à un médecin et le fait de disposer d’un meilleur revenu.

Quand il y a absence de changements sur le plan de la santé physique, les réponses aux questions ouvertes reflètent l’ambiguïté inhérente à ce constat et les différentes façons d’interpréter cette « absence ». Dans quelques cas, cette absence est vue positivement : une bonne santé aurait été maintenue en raison de la nature «non exigeante» du travail comme camelot, ou de la possibilité de mieux «s’occuper de soi» que permet ce travail. Dans la plupart des réponses cependant, l’absence de changement est perçue négativement, étant attribuée à la maladie chronique, à la consommation, au stress, au vieillissement, aux mauvaises habitudes alimentaires, aux problèmes de sommeil ou au fait de ne pas se rendre chez le médecin.

En ce qui concerne la santé mentale, les améliorations sont attribuées à une diversité de facteurs qui touchent à la fois les relations avec les autres, le travail et plus généralement le fait de se sentir bien dans sa vie. Par exemple, sur le plan relationnel, on mentionne l’encouragement, le «soutien» et les conseils reçus, le fait de «socialiser», de «voir du monde» et d’avoir de nouveaux amis et des «contacts avec les gens». On se sent aussi plus «autonome», plus «actif», plus «positif», tout en se sentant «utile», «occupé» et «impliqué». Le travail comme camelot est au centre de ces changements : « Le travail et la discipline aident beaucoup ». Tout cela amène une meilleure «confiance en soi». L’amélioration de la santé mentale peut aussi être attribuée aux «meilleures pratiques de vie», à la diminution de la consommation, au fait d’être «sorti de la rue», de connaître davantage de «stabilité», de pouvoir mieux «affronter ses problèmes», ou d’avoir eu accès à une psychologue.

L’absence de changements sur le plan de la santé mentale peut être vue positivement par certains et négativement par d’autres. Du côté négatif (là où un problème de santé mentale ne s’est pas amélioré, sans avoir empiré), on mentionne l’éloignement de la famille et des problèmes d’«anxiété». Pour ceux qui voient une détérioration de la santé mentale, celle-ci est attribuée par différents répondants à des problèmes d’estime de soi, aux difficultés dans les rapports avec les autres camelots, au stress et au fait de «rester debout trop longtemps».

La période de temps passé à L’Itinéraire semble jouer dans cette évaluation; ceux qui participent au journal depuis trois ans ou moins font une évaluation plus positive de leur participation que les autres sur les dimensions matérielle et relationnelle.(11) Les « jeunes » en termes d’ancienneté  sont ceux qui font l’évaluation la plus positive sur ces deux dimensions. Curieusement, les plus vieux en termes d’âge (c’est-à-dire les 50 ans et plus) font une évaluation plus positive que les 50 ans et moins sur les dimensions matérielle et corporelle. Ce résultat est particulièrement surprenant en ce qui concerne la santé. Les plus vieux ont davantage tendance à voir des changements positifs. Ceux-ci constituent la moitié des répondants.

Le point de vue des intervenants

Pour les intervenants rencontrés, l’impact sur la vie des camelots de leur participation à l’Itinéraire découle, en partie, du fait de se procurer plus de ressources financières et de pouvoir améliorer leurs conditions de vie et de logement. En plus des retombées économiques, la vente du journal et l’interaction avec le public font en sorte qu’ils reprennent de la fierté en se sentant productifs. Dans certains cas, ils trouvent aussi dans l’écriture un moyen thérapeutique de s’exprimer, tout en recevant la reconnaissance des lecteurs.

Faire partie de l’organisme a aussi un impact sur le plan relationnel, les camelots rétablissant peu à peu un réseau social, grâce au partage de leurs expériences avec leurs collègues, avec les intervenants ou à partir d’amitiés qui se tissent avec les clients qui achètent le journal. Avoir accès à un endroit sécuritaire où on peut avoir le temps de se réinscrire dans une dynamique occupationnelle, sans être l’objet de discrimination ou de jugement, serait essentiel, selon les répondants, au rétablissement de la confiance en soi. Le café de l’Itinéraire et la possibilité d’avoir accès à des repas représenteraient aussi un changement important pour les camelots. Une alimentation saine et accessible a un impact positif sur leur santé tout en fournissant un espace sécuritaire de socialisation.

Du point de vue des intervenants, leur rôle serait central dans ces changements. Les camelots éprouvent des besoins matériels et sociaux prenants. L’encadrement fourni pour améliorer divers aspects de leur vie et l’écoute offerte joueraient un rôle essentiel dans la réinsertion des participants, surtout dans une ambiance informelle qui sert à pallier les effets de l’isolement, du manque de liens familiaux ou d’un réseau d’amis. Toutefois, selon les intervenants rencontrés, plusieurs camelots auraient besoin d’un encadrement et d’un suivi plus approfondi, surtout dans le cas de ceux qui ont des problèmes de santé mentale. À cet égard, on exprime le souhait qu’il y ait plus d’intervenants pour faire de l’accompagnement et des plans d’intervention mieux ciblés auprès des camelots qui en ont besoin : « On dit que c’est une question de volonté. Moi, je pense que c’est pas juste une question de volonté. Pour prendre des décisions comme cela [s’en sortir], il faut être fort […] puis il faut aussi être bien entouré […] Il faut qu’il y ait […] autour de toi des gens qui te soutiennent, qui te supportent pendant tout ce temps-là ».

Réseautage

Le bilan que font les camelots de leur participation à L’Itinéraire est donc fort positif. L’expérience de participation aurait des impacts globalement positifs sur les dimensions du bien-être retenues ici, soit  les dimensions matérielle, relationnelle et corporelle. Les nuances précisées dans ce texte permettent de mieux cerner l’impact  sur les personnes, et ce, en fonction de certaines différences.  Ainsi, ce sont le niveau de scolarité et l’état de santé qui semblent avoir le plus d’impact sur les évaluations avec, en ordre décroissant, l’âge, le statut à l’aide sociale, le sexe et la période de temps passé à L’Itinéraire. Il y a, bien sûr, imbrication entre ces différentes dimensions, avec notamment le statut à l’aide sociale lié à l’état de santé tel qu’évalué par un médecin.

Parmi les caractéristiques des camelots rencontrés, les répondants avec des études postsecondaires sont moins positifs dans leur évaluation que les autres, tout en ayant des problèmes de santé plus prononcés. On peut penser qu’il y ait un profil particulier de camelots qui auraient souhaité une insertion socioprofessionnelle à la hauteur de ce niveau d’études avancé, mais qui en a été empêché, notamment par des problèmes de santé mentale. Travailler comme camelot ne serait pas pour eux un aboutissement qui est nécessairement porteur d’espoir. Si ceux qui ont complété leurs études secondaires (sans avoir fait d’autres études par la suite) font l’évaluation la plus positive de leur participation, ne pas avoir atteint ce niveau d’études semble aussi contribuer à une évaluation moins positive. Sans que les répondants aient fait beaucoup état de l’importance pour eux de leurs compétences acquises en écriture et en lecture dans leur expérience de participation à L’Itinéraire, on peut penser que le rôle-clé joué par le niveau d’études dans l’évaluation n’est pas étranger à la possession préalable de ces compétences.

Travailler comme camelot à la production et à la vente du journal L’Itinéraire peut ainsi changer la donne pour les personnes, selon leur propre perception et celle des intervenants rencontrés. À des degrés variables, les répondants peuvent mentionner l’amélioration de leur santé mentale, la diminution de la consommation de drogues et d’alcool, l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie, l’accès au logement (pour ceux qui n’en avaient pas) et le développement de nouvelles amitiés. Sur ce dernier plan, L’Itinéraire semble fournir des opportunités notables de solidarité et de réseautage. Comme nous l’avons mentionné auparavant, une forte proportion des participants (84%) parlent des nouvelles amitiés qu’ils ont faites depuis le début de leur participation. Une proportion moindre – une personne sur cinq – dit avoir renoué avec leur famille. Il s’agit peut-être du fait que les participants à L’Itinéraire se voient déjà comme faisant partie d’une «grande famille» et que leurs besoins «relationnels» dans le quotidien seraient ainsi en partie comblés.

Notes

1. Le nombre total de camelots qui vendent L’Itinéraire est 140. Sur ce nombre, il y en aurait une centaine qui fréquentent l’organisme et qui sont connus des personnes qui y travaillent. Les 77 qui ont complété le questionnaire sur place (avec l’aide des professionnels de recherche) font partie de ce dernier groupe.

2. Aude Fournier, Baptiste Godrie, Christopher McAll, Vivre et survire à domicile : les cinq dimensions du bien-être, Montréal : CREMIS, 2013 (disponible au http://www.cremis.ca/publications-et-outils/dossiers/vivre-et-survivre-a-domicile-le-bien-etre-en-cinq-dimensions-prologue).

3. Voir Christopher McAll, Marian Misdrahi, Luis Pena, (2014) L’impact sur les camelots de leur participation à la production et à la vente du journal L’Itinéraire, Rapport de recherche (disponible au www.cremis.ca).

4. La période de temps sans domicile avant d’arriver à l’Itinéraire est variable : 47% des répondants disent avoir passé 6 mois ou moins sans domicile, 18% entre 7 mois et 2 ans et 19% plus que 2 ans. Un autre 15% disent n’avoir jamais été sans domicile, dont près d’une femme sur trois (29%). Il y a une différence manifeste quand on croise la période de temps passé sans domicile avec le niveau de scolarité. Dans le cas de ceux qui ont fait des études postsecondaires, 58% disent avoir passé moins d’un an sans domicile et 21% de n’avoir jamais été dans cette situation, comparativement à 36% et 14% respectivement des personnes les moins scolarisées (qui n’ont pas fait d’études secondaires).

5. 34% vivant seul en appartement, 21% dans une maison de chambres et 8% dans un logement en colocation.

6. 36% vivaient seul en appartement, 20% dans une maison de chambres et 7% dans un logement en colocation.

7. De 17% à 9%.

8. L’Itinéraire comprend  une équipe dédiée à l’obtention de logements subventionnés.

9. 15% pour la santé physique et 6% pour la santé mentale. Sur ce plan, 22% des répondants voient des changements très positifs depuis le début de leur participation à L’Itinéraire, 19 % des changements positifs, 19% des changements assez positifs et 40% une absence de changements ou des changements négatifs.

10. Il y a peu de différences dans la distribution des hommes et des femmes à travers ces trois catégories, les femmes étant légèrement surreprésentées parmi ceux qui ont fait des études postsecondaires et les hommes parmi ceux qui n’ont pas complété leur secondaire.

11. La période de temps passé à l’Itinéraire comme camelot est fort variable. Tandis qu’un répondant sur dix travaille comme camelot depuis plus de 7 ans, un sur quatre vend le journal depuis un an ou moins, un sur quatre entre 1 an et 2 ans et plus du tiers (37%) entre 2 ans et 7 ans.