Acte IV – Le risque de l’autonomie – La dimension décisionnelle

Les problèmes fonctionnels vécus par les personnes, sur le plan physique, sont ainsi au centre de la relation d’aide. Cette dépendance à l’égard d’autrui peut être vécue difficilement par les personnes, dont les choix quotidiens en termes d’activités peuvent finir par dépendre du bon vouloir d’autrui. L’aide fournie par la famille, des amis, des voisins ou des intervenants peut être perçue comme une entrave au libre exercice de la volonté de la personne de mener sa vie comme bien lui semble. Évidemment, l’incapacité physique (et parfois cognitive) peut laisser peu de choix à la personne que d’obtempérer à cette autre volonté et source de décisions que constitue la personne aidante. Cela dit, maintenir jusqu’au bout son autonomie décisionnelle ressort comme une dimension centrale du bien-être tel que perçu par les personnes, les plaçant parfois dans une situation de trop grand risque aux yeux des personnes aidantes, dont les auxiliaires. Mais ces derniers peuvent aussi voir la prise de risque comme un aspect important du maintien de la qualité de vie de la personne. Il y a ici source potentielle de tension entre la volonté de liberté et d’autonomie, d’un côté, et les orientations institutionnelles de l’autre. L’autonomie décisionnelle va de pair avec le goût de liberté, de sortir de chez-soi, mais aussi la volonté de se faire reconnaître un savoir expérientiel dans la définition de ses besoins, en ce qui concerne, par exemple, l’adaptation de son environnement.

Pour connaître…

Crédits capsule audiovisuelle


Cette capsule audiovisuelle a été réalisée dans le but d’illustrer des éléments du rapport Vivre et survivre à domicile : le « bien-être » en cinq dimensions. Elle a été entièrement conçue à partir d’extraits provenant des entrevues réalisées auprès d’aînés et d’auxiliaires de soutien à domicile.

Conception : Mise au jeu, en collaboration avec le CREMIS.
Coordination : Luc Gaudet et Nancy Roberge
Réalisation et montage : Émilie McAll Pinard
Comédiens pour la narration : Anna Beaupré Moulounda, Richard Lemire et Julie Rivard