Chercheur postdoctoral au CREMIS
À partir de novembre 2023, je serai chercheur postdoctoral au sein du CREMIS pour réaliser un projet sur le phénomène des expulsions résidentielles et comment celui-ci crée, nourrit, ou se nourrit, des inégalités sociales. Plus particulièrement, ce projet cherche à comprendre le processus considéré par l’institution qui le légitime, le Tribunal administratif du logement, mais également comment il est vécu par les locataires, tant celui de l’expulsion que du processus judiciaire qui l’accompagne.
J’ai soutenu ma thèse de doctorat (sociologie, Université de Montréal) en décembre 2017. Portant sur l’expérience des inégalités en matière de logement, cette recherche repose sur une analyse interactionniste des épreuves vécues par les personnes locataires dans un arrondissement de Montréal. Ma recherche doctorale visait, entre autres, à développer une théorie des inégalités à partir de leur expérience dans différents espaces, tant intimes que territoriaux (Goyer 2016), inspirée par les travaux de Christopher Mc All sur les rapports sociaux inégalitaires.
Comme chercheur au sein du Collectif de recherche et d’action sur l’habitat et de l’Observatoire des profilages, j’ai participé à différents projets de recherche sur les évictions portant sur deux quartiers centraux de Montréal et un quartier de Trois-Rivières (celui-ci a fait l’objet d’une publication, voir Goyer, 2021). Je collabore également dans une recherche en compagnie d’organismes communautaires sur la précarité résidentielle des personnes locataires aînées (FRQSC, 2020-2023). Plus récemment, je suis engagé dans un projet en collaboration avec Pascale Dufour, professeure au département de science politique de l’Université de Montréal, au sein de l’Observatoire des profilages sur les enjeux de discrimination et de profilage dans le processus judiciaire entourant les expulsions résidentielles au Tribunal administratif du logement. Dans les dernières années, je me suis également intéressé aux relations espace-société, en particulier par l’articulation entre l’expérience du logement et d’autres expériences sociales, dont l’expérience scolaire. Dans ces projets, je cherche à questionner les liens entre les inégalités sociales et la construction des espaces scolaires mais aussi à relever comment les transformations urbaines et socio-régionales, en particulier la gentrification ou l’exode rural, peuvent avoir des impacts sur l’école, son financement et son organisation (voir Goyer et Borri-Anadon, 2017 et Goyer et Borri-Anadon, 2020).
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